Clémence Castet: une capitaine récompensée

Clémence Castet: une capitaine récompensée

Clémence Castet: une capitaine récompensée

Après 4 saisons passées au Mérignac Handball, Clémence Castet, joueuse cadre de la réserve et aux quelques apparitions dans le groupe D2F, quittera le club la saison prochaine. 2 montées en 2 ans, exigences du haut niveau, son passage au club ou bien encore son avenir, elle nous en dit un peu plus sur sa vision des choses…

 

1. Clémence tu as été la capitaine de l’équipe de N2 cette année. Quel a été ton rôle tout au long de la saison ?

Mon rôle c’est tout d’abord de faire le lien entre toutes les joueuses, d’être à leur écoute et de prendre en compte ce qu’elles me disent. Il s’agit aussi de faire le relais avec les coachs et inversement, faire passer des messages des coachs aux joueuses. Lors d’une saison, dans un groupe de filles, il y a des hauts et des bas, donc le rôle de capitaine est assez important pour la cohésion de l’équipe.

 

2. Quel bilan général ferais-tu de la saison qui vient de s’écouler ?

Un bilan vraiment très positif puisque l’on accède à la Nationale 1 et c’est génial pour nous. C’est vrai que cela a été très compliqué tout au long de la saison puisque ça se joue sur le dernier match et le groupe a travaillé très dur pour y arriver. On est très contente de cette montée. C’est une double montée puisque l’année dernière nous sommes aussi montées de N3 en N2. Une grande partie du groupe a vécu les deux montées et c’est vrai que c’est génial d’avoir réussi cela. Ce n’est pas souvent que l’on joue une montée dans une carrière alors deux d’affilée, c’est vrai que c’est top !

 

3. Pour en revenir à ce dernier match qui a été décisif pour la montée (Samedi 2 Juin à Moncoutant), peux-tu nous en dire davantage sur l’état d’esprit de l’équipe avant d’aborder ce match qui été crucial pour les deux formations?

L’état d’esprit été très bon, l’équipe très concentrée, on savait ce qu’on devait faire pour gagner puisque finalement c’était soit elles soit nous. C’était « la guerre », on était en mode guerrières, on souhaitait tout donner pendant une heure pour ne rien regretter à la fin. En plus de cela, l’ambiance était superbe, je remercie fortement les supporters qui ont fait le déplacement avec nous et c’est eux qui nous ont poussés tout au long de la rencontre. La salle était vraiment bien garnie, il y avait plus de supporters de Moncoutant que de Mérignac. On a réussi à réaliser, entre guillemets, l’exploit car on était pas du tout favorites pour ce match. Elles étaient devant nous, elles nous avaient gagné au match aller chez nous, donc on y allait dans l’état d’esprit de renverser la tendance.

4. N’aviez-vous pas la boule au ventre ou un peu de stress ?

On avait la pression car tout se jouait sur ce match, c’est sûr qu’on était un peu stressées. C’est un groupe jeune, il y en a quelques-unes qui ont l’expérience du niveau national mais c’est vrai que pour les plus jeunes, c’est pas évident de jouer un match comme celui-ci.

 

5. Sur le plan personnel, que représente pour toi cette accession en N1, sachant que tu as connu déjà l’année dernière la montée en N2 ?

C’est beaucoup de fierté. C’est énormément de travail tout au long de la saison et forcement, quand cela aboutit sur quelque chose de génial comme cette montée en N1, on est vraiment satisfaite. Mais c’est tout le travail du groupe, donc je suis très fière des filles avec qui j’ai joué et évidemment le staff qui nous a toujours soutenu. On a eu des hauts et des bas pendant la saison, et c’est le résultat d’un travail de longue haleine.

 

6. Tu dis que vous consacrez énormément d’heures au handball et que c’est un réel engagement personnel. Peux-tu nous dire combien de temps tu passes à la salle toutes les semaines ?

Pour ma part, je suis également partenaire d’entrainement de la D2F, donc nous sommes sur un rythme assez soutenu. Je m’entraîne tous les jours pendant 1h30. On peut dire qu’au total je passe entre 7h et 8h de temps en entrainement par semaine plus le match du weekend.

7. Justement, le fait d’être partenaire d’entrainement de la D2F, est-ce que cela t’aide à voir les choses autrement quand tu retrouves l’équipe de N2? Leur apporter une certaine expertise ?

Oui forcément, d’une part grâce entraînements avec le groupe de la D2F, et  àmon âge (rires)! Comme je suis la plus vieille de l’équipe, j’ai un peu plus de recul que certaines sur la vie du groupe, sur le jeu que l’on peut produire, la gestion des matchs. J’avais un rôle de grande sœur auprès des jeunes joueuses du groupe.

 

8. Comme on l’a dit précédemment, il y a eu deux montées consécutives avec le passage de la N3 en N2 l’année dernière et cette année de N2 en N1. Ce n’est pas quelque chose d’ordinaire. Quel est dorénavant l’objectif du groupe pour la saison prochaine ?

L’objectif c’est bien évidemment de se maintenir à ce niveau-là, et ce, pour plusieurs années. Le club a le projet de monter en première division, et c’est sûr qu’un club avec une équipe en LFH et une équipe réserve en N1, c’est très attractif et on ne peut pas faire mieux. C’est aussi très formateur pour les jeunes joueuses qui veulent jouer à haut niveau. Donc c’est vrai qu’il est important que l’équipe reste le plus longtemps possible dans ce championnat de N1F.

 

9. La marche n’est-elle pas trop haute pour une équipe qui était il y a deux ans en N3 et qui se retrouve maintenant deux divisions plus haut ?

Ça peut être compliqué mais je pense que les filles vont vraiment tout faire pour se donner les moyens de bien figurer dans cette poule. Il y aura peut-être des nouvelles recrues aussi mais aussi des joueuses qui descendront de D2F comme cela s’est produit cette année. Cela permet aussi à maintenir un certain niveau de jeu. Donc je pense et j’espère que ça va sourire à l’équipe.

10. Tu viens de passer 4 ans au MHB. Quels sont les moments les plus marquants et tes meilleurs souvenirs que tu as pu vivre ici? 

Un événement marquant mais qui était plutôt négatif pour moi, c’est ma rupture des ligaments croisés dès mon arrivée au club en Octobre. J’ai donc fait ma première année blanche. J’ai fait que quelques matchs, ce n’est pas facile d’arriver dans un club et de se blesser tout de suite. C’était pas évident pour s’intégrer, mais les filles ont tout fait pour que je sois toujours au plus près du groupe. C’est un événement qui m’a forgé en tant que sportive.

Plus récemment, je dirais que c’est le tournoi que j’ai fait à Plan de Cuques avec l’équipe D2F pendant la trêve hivernale. J’ai trouvé ce séjour super intéressant car nous avons rencontré des équipes qui avaient un niveau au-dessus. Pour moi c’était génial d’en faire partie et de pouvoir rencontrer des équipes de LFH ou encore l’équipe de France U20.

Un autre moment fort cette année, c’est le déclic que toute l’équipe a eu suite aux 3 défaites consécutives en milieu de saison. On a fait un match génial de bout en bout, on s’est donné à fond, comme des guerrières, on en est ressorti épuisées, et c’est là qu’on a vraiment soudé le groupe jusqu’à la fin de la saison.

 

11. Tu quittes le MHB pour te diriger vers le club voisin de Pessac. Quelles sont tes ambitions avec ce nouveau club ?

Je pars effectivement à Pessac. Premièrement, pour me lancer dans un nouveau défi. J’avais envie de voir autre chose, c’est un choix personnel de me relancer dans un nouveau projet sportif. C’est vrai que Pessac, qui évolue en N1, m’intéressait beaucoup car ils ont des ambitions, une nouvelle salle, donc j’ai été attiré par ce club et ses valeurs.

Mes ambitions sont claires: aider le club à avancer, gagner un maximum de matchs, et participer, pourquoi pas, à une montée en D2 en fonction des objectifs du club..

 

12. Un petit mot pour les membres du club, qui ont pu t’accompagner pendant 4 ans, le public, le staff, les bénévoles ?

Je tiens à les remercier car j’ai passé 4 années vraiment géniales. Ils m’ont très bien accueilli. J’en garderais que des bons souvenirs et ce fut une très bonne expérience pour moi, ici, au sein du MHB.

Nous tenons à remercier Clémence Castet pour son passage au club et tout ce qu’elle a pu apporter dans la structuration du MHB.