Raphaël Benedetto: « Nous repartons du point zéro »
Au Mérignac Handball, l’équipe D2F retrouve la salle Pierre de Coubertin pour préparer une saison qui s’annonce riche en émotions. Raphaël Benedetto, entraîneur, nous a accordé un entretien et nous détaille la préparation, les objectifs d’une nouvelle aventure.
Nous arrivons enfin à la reprise des entraînements pour le joueuses du Mérignac Handball afin d’entamer de la meilleure des manières la saison 2018/2019. Ce titre de Champion de France D2F glané lors de l’exercice précédent amène t’il des modifications dans la préparation physique, technique ou mentale, des joueuses ?
Dans le contenu de la préparation, non. Dans les contenus sportifs, non plus. Il s’agira de modifier peut être la préparation dans l’approche mentale. Nous repartons du point zéro, il faut l’intégrer. C’est une nouvelle équipe, avec de nouvelles recrues, tout est à faire et tout le monde doit le comprendre.
Pouvez-vous donc nous donner vos axes de préparation, nous décrire le contenu de la reprise ?
Les premières semaines, la préparation sera individuelle : il s’agit de travailler autour de la condition physique et l’habilité motrice soit, la vitesse, l’agilité, la manipulation de balle, la force. S’en suivra d’un travail de relation sur des groupes de deux à trois joueuses (ces groupes étant établis en fonction des postes). Nous finirons sur un travail collectif. Nous allons de l’individuel au collectif tout en lançant un fil conducteur, lié à la préparation physique, qui suivra le groupe tout au long de la saison.
Ce début de saison reste marquée par l’arrivée de nouvelles joueuses au club, dont deux internationales, telle que Nely Carla Alberto (internationale espagnole) ou encore Audrey Deroin (internationale française). Quelles sont vos attentes liées à ces arrivées avant de commencer le championnat ?
Les premières attentes sont liées à l’intégration dans un groupe qui a déjà une certaine synergie. De même, il faudra amener leurs qualités sportives et donc rendre ce groupe encore plus compétitif. Le club est dans une phase de professionnalisation ; les joueuses professionnelles ont une responsabilité à cet égard compte tenu de l’évolution du Mérignac Handball.
Dans tous sports collectifs, le bon fonctionnement d’un groupe passe par l’intégration des nouveaux membres, le respect de valeurs communes et la création d’affinités. Avez-vous prévu de participer à des stages ou des événements amenant une certaine cohésion d’équipe ?
De manière traditionnelle, le MHB a toujours fait des préparations très sobres dans ses infrastructures. Nous n’avons que 5 semaines et demie pour nous préparer et nous avons un groupe de joueuses toutes choisies pour leurs qualités humaines et sportives. Ce dernier élément nous permet d’avoir une préparation simple dans son organisation. Restons centrés, essentiellement, sur le travail à domicile.
Vous êtes le principal organisateur d’une compétition amicale qui se déroulera à partir du 18 août dans les infrastructures du MHB : la Matrinia Cup. Cette même compétition regroupe des équipes telle que Bergerac, Aunis ou Le Havre. Au delà d’une mise en bouche, pour les joueuses, avant de s’exercer dans le championnat D2F quels sont les objectifs en disputant ces rencontres ?
Il s’agit de créer un groupe, des affinités. L’an passé nous avions ressenti, à cette même période, de bonnes sensations. L’objectif est donc d’arriver à retrouver ces mêmes sensations. Il faut bien se connaître à la fin des matchs de préparation pour commercer la saison de la meilleure des manières.
Posez-vous à votre équipe une obligation de résultat pour ces matchs amicaux ?
Il n’y pas d’obligation de résultat. Cependant il y a une nécessité de rechercher, à chaque fois que nous sommes sur le terrain, de la justesse et de l’efficacité pour construire un groupe avec de bons repères. Chaque minute jouée doit être prise au sérieux. C’est l’un des éléments qui a fait que la saison passée nous avons performé.
Le championnat D2F connaît une nouvelle structure avec la formation de deux poules de 8 équipes avant de laisser place aux phases finales. Que pensez-vous de ce nouveau système ?
Il y a plus de difficultés car la pression arrive rapidement. Entre autre, une équipe saura vite si elle joue le maintien ou la montée. Cette forme de compétition demande encore plus de régularité car elle multiplie les rencontres charnières. Le fait que nous n’ayons pas l’expérience de ce format nous place à égalité avec les autres équipes.
Le statut VAP peut-il amener une pression supplémentaire ?
Il y a plus d’attentes mais nous en avions déjà la saison passée, soit, terminer dans les 4 premiers. L’objectif c’est d’être champion de France en 2019. Cela nous rajoute de la responsabilité, nous, sportifs, à l’égard de la direction du MHB. L’inverse est tout aussi vrai ; il s’agit d’une véritable aventure commune. Le respect de ce statut est le ciment de notre engagement sur cette saison. Il y a une création d’attentes entre nous tous, membres du Mérignac Handball. Tout dépend de comment la pression est gérée en interne.
Vous commencerez ce championnat à la salle Pierre de Coubertin face à votre principal rival l’an passé pour le titre, le HB Plan de Cuques. Comment souhaitez-vous aborder ce match si tôt charnière dans votre saison ?
On peut penser qu’effectivement c’est un match couperet. Pour autant les deux équipes démarreront tout juste leur championnat, il est très difficile de savoir à quoi s’attendre car sur un mois et demi de préparation il peut se passer beaucoup de choses.
Pour finir, selon vous à quoi devrait ressembler un Champion de France de D2F pour cette saison ?
On peut imaginer que c’est une équipe qui aura de la réussite tout au long de la saison. La réussite est provoquée par une remise en question quotidienne, beaucoup de travail et de l’abnégation permanente sur le terrain. Il y aura forcément des instants critiques, dans une saison, dans lesquels il faut faire preuve d’efficacité. Chaque équipe aura besoin d’une grande efficacité pour l’emporter.
Nous remercions Raphaël Benedetto pour nous avoir accordé de son temps et lui souhaitons la meilleure des continuations.
