A. Deroin: « Amaïa a embelli ma vie »
Arrivée en 2018 au Mérignac Handball, l’ex-internationale française Audrey Deroin nous a accordé quelques instants pour répondre à nos questions. Championne de France D2F, diplômée en sommellerie, nouvelle vie de maman, retour dans l’élite, elle aborde avec nous tous ces sujets et moments clés depuis qu’elle a déposé ses bagages en Gironde. L’intégralité de l’interview ci-dessous.
1. Bonjour Audrey et merci de nous accorder un instant pour répondre à nos questions. Tout d’abord, comment vas-tu ?
Ça va très bien merci, j’espère que vous aussi.
2. Petit retour en arrière, tu es arrivée à Mérignac en 2018, alors pensionnaire de D2F, avec l’ambition de retrouver l’élite sous les couleurs du MHB. Quelques mois plus tard, tu deviens Championne de France D2F, tu finis meilleure buteuse de la division, et accèdes à la première division. Parles-nous de cette saison historique pour le club.
La saison 2018-2019 au MHB a été magique. Quand je suis arrivée au club, j’avais beaucoup d’ambitions, de projets, et le MHB a été celui qui a répondu le plus à mes attentes. J’ai réalisé une de mes plus belles saisons, que ce soit sur le plan sportif ou professionnel. J’ai rencontré de supers personnes et surtout, j’ai pu jouer avec deux de mes meilleures amies (M.Guillerme et A.Bruneau Marchand). Championne de France, diplômée en sommellerie et la surprise d’attendre un heureux événement, clairement une année palpitante.
3. Ce titre de Championne de D2F, tu ne l’avais pas encore dans ton palmarès. Une soirée mémorable pour toi ?
J’étais venue au MHB pour le titre, je n’avais jamais été championne de France. Je suis fière de pouvoir le rajouter à mon CV (rires). C’est un bon souvenir car mes amis et ma famille étaient réunis mais je n’ai pas trop pu le fêter car j’attendais un joyeux événement à ce moment. Je ne pouvais pas sortir car si je ne fêtais pas le titre, mes amies se seraient posé des questions. J’ai prétexté être fracassée du match… (rires).
4. Comme tu le dis plus haut, tu apprends à cette même période que tu vas être maman…
Et oui, Xabi et moi avons eu la surprise d’attendre un heureux événement, le plus beau cadeau qu’il soit !
5. Tu es devenu maman pour la première fois au début de l’année 2020. Qu’est-ce-que cela a changé dans ta vie de tous les jours et dans celle de sportive professionnelle ?
Toute ma vie a changé ! (rires). On peut dire que je suis devenue une femme avec des responsabilités, je n’ai plus le droit d’être égoïste. Je cours un peu à droite – à gauche avec les entraînements, mais ça rend la vie encore plus palpitante. Je pense m’être assagie même si mes amis disent le contraire… (rires). Je suis surtout beaucoup plus organisée qu’auparavant. Amaïa a embelli ma vie.
Crédit Photo: Loïc Cousin
6. Après ces nombreux mois passés éloignée des terrains, tu étais censée retrouver le chemin de la compétition courant Mars 2020. L’arrivée du Covid-19 en a décidément autrement. Comment as-tu vécu cette période ?
Je me suis entraînée durant toute ma grossesse jusqu’à la veille de l’accouchement. Je me suis battue pour garder la forme malgré mes 16kg en plus. J’étais de retour sur les terrains 1 mois et demi après l’accouchement, avec validation des professionnels de santé. Le 14 Mars, je devais jouer mon premier match de la saison. 1 an quand j’attendais cela, mais manque de pot, c’était le début du confinement. J’étais énervée mais c’était pour nous préserver en période de pandémie mondiale, on relative rapidement. Avec du recul, je me suis dit que ce n’était pas plus mal car cela m’a permis de mieux me préparer physiquement et peut-être d’éviter un pépin physique.
7. Les entraînements ont toutefois pu reprendre début Juillet avec la préparation de la saison 2020-2021. Tu as retrouvé l’élite début septembre, à Dauguet, lors de la réception de Brest. Depuis le temps que tu attendais ce moment, c’était un moment particulier non?
Effectivement, j’étais comme un chien fou en cage ! J’étais impatiente et excitée de retrouver le terrain, le public, les salariés et bénévoles du club.
8. Nous arrivons quasiment au terme de la phase aller du championnat. Peux-tu nous faire un retour sur cette première partie de saison ?
Quelques regrets sur cette première partie de saison, ne pas avoir plus de victoires, ne pas avoir pris davantage de points. On a profité de la trêve internationale pour bien travailler physiquement et handballistiquement parlant. Espérons que cela paye.
9. La Ligue Butagaz Energie fera peau neuve à l’issue de la phase aller avec un nouveau format de championnat. Les 8 premières équipes classées à la fin de la J.13 disputeront des playoffs, les 6 dernières des playdowns. Que penses-tu de ce format ?
Sincèrement, c’est rageant ! On avait enfin réussit à se débarrasser des playoffs et des playdowns en retrouvant un championnat à 14 équipes, avec à la fin de la phase régulière le premier désigné champion et le dernier relégué en D2F. Et là, en plein milieu de la saison, on rechange la formule car il y a trop de matchs de reports liés au Covid-19. Pourquoi ? Pour les équipes en playdowns, cela rajoute 3 matchs par rapport à la formule initiale avec la Coupe de France en plus, les équipes Européennes sont avantagées. Bref, je pourrai lancer un débat à ce sujet mais on n’a pas le temps, on doit accepter et aller vite chercher des victoires pour se maintenir !
10. Le mois de Janvier sera capital avec des rencontres décisives pour le MHB. Nous pensons notamment aux réceptions de Plan de Cuques et Dijon. Quels seront les mots clés pour prendre le dessus sur ces formations ?
Combativité et solidarité. Ces matchs ne sont pas gagnés par les équipes qui jouent le mieux au handball, mais par celles qui seront composées de guerrières et de mortes de faim sur le terrain. Il faudra être présent au combat !
Crédit Photo: Loïc Cousin
11. Nous le savons, le MHB a l’ambition de pérenniser son équipe en D1 et joue actuellement le maintien. L’arrivée de C.Chagnard peut-elle aider le club à atteindre ses objectifs ?
Christophe a amené une bouffée d’air frais au MHB. Il est plein d’ambitions et n’aime que gagner. 100% des filles l’équipe ont progressé depuis son arrivée. Il donne tellement qu’on a envie d’aller chercher des victoires, non pas seulement pour nous, mais pour lui aussi. Si on arrive à franchir un cap, le club peut aller loin avec lui.
12. Nous démarrons une nouvelle année, que peut-on te souhaiter pour 2021 ?
Nous souhaiter de nombreuses victoires, de faire grandir le club. Prenez soins de vous et merci à tous pour votre soutien.
Un grand merci pour tes réponses et à très bientôt sur les terrains !
Crédit Photo: Loïc Cousin
